Yasmina Olfi alias Fashion Mintea : “J’aime beaucoup l’incertitude et l’inconnu ”

by La Rédaction

Créatrice de contenu & cheffe d’entreprise digitale

   

Ses journées se suivent sans se ressembler, sa vie est un enchainement d’aventures, de voyages et d’évènements mais elle ne se limite pas qu’au divertissement. Yasmina Olfi est ce qu’on appelle communément une « instragrameuse » mais en vérité, elle gère une véritable entreprise digitale avec création de contenus. Découverte.

Qu’est-ce que le métier d’instagrameuse/ influenceuse?

Je préfère me définir comme chef d’entreprise digitale. Ou créatrice de contenu. C’est faire appel à ma créativité au quotidien pour faire passer un message à la communauté qui me suit. Cela peut se traduire par plusieurs choses. Cela concerne la création de contenu, parce qu’il y a surtout le volet cheffe d’entreprise qui est plus complet et qui englobe des choses un peu plus « barbantes » comme la comptabilité, de la gestion, de la stratégie, du développement. Si je parle uniquement de la partie création de contenus, c’est vraiment essayer d’être créative le plus possible, soit en collaboration avec les marques soit en contenu spontané, de raconter une histoire, d’aller dans un univers et d’apporter quelque chose à une communauté qui nous suit et qui grandit avec nous. 

Comment êtes-vous venue à ce métier ?

Un peu par hasard, mais sans l’être vraiment. Au départ, je travaillais dans la presse, pour Condé Nast à Paris. Par la suite, pour un groupe de presse au Maroc. J’avais un blog à l’époque. C’était un hobbies. J’alimentais ce blog de ma vie, mes rencontres, mon métier. J’assistais à des conférences de presse, cela a permis d’alimenter mon contenu et de permettre à des personnes de me suivre. C’est devenu très vite mon métier. 

Quelles sont les qualités d’une bonne instagrameuse ?

Honnêtement, il n’y a pas de formules magiques. Le plus important dans la création de contenus, que ce soit sur Instagram, Youtube, pour fédérer une audience, je pense qu’il faut être soi-même. Il faut savoir se différencier par ce que l’on fait et ce que l’on est. C’est vraiment être le plus proche possible de qui on est réellement, on le fait tous les jours. C’est beaucoup plus simple si on est soi. Il s’agit de partager ce qu’on a envie de partager. Et il y a la constance. Dans ce genre de métiers, disparaitre trop longtemps de ce métier peut porter préjudice. La plus grande qualité ce serait la constance. Avoir un contenu qui nous ressemble. Il faut trouver le petit plus et le faire bien. 

Quelle est votre routine ? Votre journée type ?

Je n’ai pas de routine. Maintenant un peu plus qu’avant. Mais ce que j’aime dans mon métier, c’est que l’on va avoir l’opportunité de se renouveler, de faire tous les jours des choses nouvelles, dans des domaines différents à chaque fois. Assister à une fashion week, interviewer quelqu’un d’imminent, on peut découvrir l’univers d’une personne, d’une marque, créer du contenu chez soi, faire une recette. Il y a vraiment beaucoup de choses à faire. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Je trouve ça très excitant parce qu’on peut se challenger, faire des choses complètement différentes à chaque fois. Il n’y a aucune routine, le champ des possibles est toujours ouvert. 

Quelle est votre particularité ? Votre plus ?

Aucune idée ! (Rires). Je pense que je m’écoute énormément, être à l’écoute de ce que j’aime, de ce qui me fait vibrer et j’essaie de partager cela avec les gens qui en ont envie. Je suis très intuitive dans mes choix professionnels. 

Comment gérez-vous votre communauté?

Je ne la gère pas. Je partage avec elle ce que j’aime. J’aime le fait qu’on grandisse ensemble doucement, aujourd’hui on est à plus de 211 000 personnes. J’aime le côté bienveillant de ma communauté. On partage les mêmes centres d’intérêts. Je lis beaucoup les messages que l’on m’envoie, parfois ce sont des trésors. Cela me booste. Me donne l’envie de continuer et d’aller de l’avant. Et surtout j’essaie d’être à l’écoute, de voir ce qui plait, d’aller vers ça si je le peux. 

Qu’est-ce que cette pandémie a changé?

Cette pandémie nous a permis de nous arrêter. J’avais un rythme vraiment effréné. En 2019, je n’ai pas passé plus de 5 jours dans la même ville. C’est un bilan assez alarmant, je ne prenais plus le temps de faire des choses. Aujourd’hui, je me suis recentrée. Je tends vers plus de stabilité. Cela m’a beaucoup apporté émotionnellement, dans le cadre de l’organisation de ma vie. Je suis presque revenue à mes débuts où le contenu était plus simple et plus travaillé. Cela m’a permis de réfléchir à ce que je voulais faire plus tard, d’orienter mes choix. Je trouve que c’est une période nécessaire. Difficile parce que l’on se retrouve face à soi, alors qu’on a l’habitude d’être en mouvement. S’arrêter, permet de mieux redémarrer. Les fruits qu’a apportés cette pandémie, sont en train de mûrir. Je suis très reconnaissante de cette période, même si elle est difficile parce que je sais qu’elle est bénéfique, à postériori. 

Petite, que rêviez-vous de devenir ?

Je n’avais pas un métier en tête, mais je voulais avoir plusieurs vies dans une vie ! (Rires). Je voulais à la fois être ceci, à la fois être cela. Je ne voulais pas être dans une case et je pense me diriger vers cela. Je ne savais pas ce que je voulais être, mais j’étais sûre de vouloir faire plein de choses. Je pense y être parvenue. Et j’espère que cela va continuer. 

Comment vous voyez-vous évoluer ?

Ce que j’aime dans mon métier,
c’est que le jour où j’ai été diplômée, il n’existait pas vraiment. J’ai un peu créé mon métier au fil des rencontres, des intuitions, de ce qui s’est passé. Et j’aime beaucoup ça. J’aime beaucoup l’incertitude et l’inconnu. C’est dans ça que tout se crée. J’ai une vision long termiste de ce que je veux faire, aller sur du vrai et sur quelque chose qui a du sens. Mais concrètement, je ne sais pas et j’aime cette part de surprise. J’ai une vision stratégique et globale, mais je n’en connais pas le chemin. J’adore ça. Dans mon métier, les choses évoluent très vite et j’ai hâte de découvrir cela aussi. 

Quelle est votre plus grande passion ?

Ma plus grande passion c’est la vie. Pour le fait de faire des choses, de découvrir, de partager. Et je pense que c’est ce qui m’a menée là où j’en suis. La vie passe par les voyages, les rencontres, le contact, vivre de sa passion, de manière palpitante. J’aime plein de choses, je ne peux pas réduire cela à une chose. J’aurais pu citer la danse, la décoration, la mode. Mais ce qui me passionne vraiment, c’est la vie et ce qu’elle a à nous offrir. Dans sa globalité. 

Qu’aimez-vous le plus dans votre métier ?

C’est le fait d’être libre ! Libre de ce dont je vais parler, libre de ce que je vais faire, d’orienter ce que je vais faire et de quelle manière je vais le faire. Et ça laisse libre cours à ma créativité, et cela n’a pas de prix. J’adore le fait de vivre de ma passion, de ne pas me limiter. Et Surtout que les jours se suivent et ne se ressemblent pas. 

   

Vous aimerez aussi