Les trésors cachés du pays sont faits pour être découverts. Et rien de tel qu’un road trip de Marrakech à la porte du désert pour découvrir la beauté du Maroc. Paysages à couper le souffle, dunes, montagnes, kasbahs, les yeux ne savent plus où donner de la tête tant il y a des choses à admirer.
«Here I am, on the road again » et quelle route! Il est 6H du matin, Marrakech est calme, elle s’apprête à se réveiller et c’est le meilleur moment pour la quitter.
Telouet, retour vers le passé
V ille ou cité située à 1 870 m d’altitude. On y trouve la kasbah qui servait autrefois de résidence au Glaoui de Marrakech. Sa visite laisse rêveur : des cours intérieures, des arcades aux éléments décoratifs finement taillés, des marbreries incrustées de faïence. La visite est gratuite alors attention aux faux guides. Il est possible de partir de Telouet pour de belles randonnées dans la région. «Les premiers habitants de Telouet sont des berbères pasteurs qui logeaient dans des grottes au flanc des montagnes voisines. Au fil du temps, Telouet devient un territoire de brassage ethnique. Très tôt, les juifs s’y sont installés pour devenir en majorité des grossistes de sel et des artisans. Au moyen âge, les arabes arrivent à Telouet avec la vague d’islamisation du Maroc. Cette population a construit des medersa, des écoles coraniques, et des zaouïas destinées spécifiquement à l’enseignement théologique islamique ».
Ouarzazate, la perle du Sud
La ville qui nous prépare à la magie du désert. La ville que le monde nous envie tant ses décors servent au cinéma international. Ville au sud des montagnes du Haut Atlas marocain, sa lumière est d’un autre temps. Son énorme Kasbah de Taourirt, abritant un palais du XIXe siècle, offre une vue sur le paysage rocailleux des environs, qui apparaît dans plusieurs films. Au nord-ouest se trouve la ville fortifiée en terre rouge d’Aït-ben-Haddou, tandis que les gorges rocailleuses du Toudra s’étendent au nord-est. Une route serpente vers le sud-est, à travers les palmeraies luxuriantes de la vallée du Drâa, en direction du désert. Son histoire est liée à celle de Telouet aussi. «Au xixe siècle, après une période troublée, la région passe sous l’autorité des caïds glaouis de Telouet, nommés par les sultans alaouites. En 1884, Charles de Foucauld décrit l’oasis de Ouarzazate, qui comporte les Kasbahs de Tifoultout, Taourirt et Tamasla; ainsi qu’une douzaine de ksour dont Tamassint, Fedragoum, Tagheramt, Tassouma’t, Zaouiat Sidi Othmane, Tabounte et Tazroute. Il n’y a alors qu’un seul souk à Zaouia Sidi Othmane, mais pas encore de vrai ville. Les juifs sont alors assez nombreux avec huit mellahs répartis dans les ksour de l’oasis».
M’Hamid El Ghizlane la porte du désert
Les dunes à perte de vue de M’Hamid donne la sensation d’un ailleurs. On se sent à la fois dans le passé, le présent et le futur. Son ciel étoilé est à couper le souffle, ses levers et couchers de soleil redonnent foi en l’humanité. Ce paradis perdu est l’occasion de se reconnecter avec ses racines, avec soi-même. La calme, la sérénité, le pouvoir du sable donnent à l’endroit une dimension presque mystique. Ses gens ne sont pas pollués par la perversion du monde, ils sont saints et humains. Des gens aux envies simples et à la générosité débordante. Nichée en plein Zagora, son histoire est parlante. «Le Ksar de M’hamid daterait de l’époque saadienne, où il était notamment utilisé comme zone de paiement des taxes sur les marchandises revenant du bilad soudan, le ksar était situé sur la derniére zone habitable avant de s’enfoncer dans les régions totalement nomades et sans habitations. Le ksar de M’hamid est décrit par le célèbre explorateur René Caillié dans son ouvrage relatant son voyage à Tombouctou 1830».