La première génération du X4 sortie en 2014 s’est écoulée à 200.000 unités (soit un X4 pour trois X3). Complètement repensé pour 2019, il dérive encore une fois de son petit frère, le X3, avec qui il partage l’ensemble de ses éléments mécaniques et structuraux. Dévoilé au dernier Salon de Genève, il est plus long, plus large, voyant son empattement allongé de cinq centimètres, malgré une perte de poids de près de 50 kilos. Le nouveau Sport Activity Coupé (SAC) a notamment perdu ses formes tombantes, ovoïdes, très typées pour s’étirer avec plus de présence et de lignes douces. Une allure plus sportive, mais plus efficace aussi, car le X4 pénètre mieux dans l’air malgré une surface frontale en hausse. Le X4 étant toujours considéré comme une variante plus « sexy » et sportive du X3, il s’équipe d’origine -sur toutes les versions- de la direction variable Sport, de la transmission intégrale xDrive et de la boîte automatique Steptronic à 8 rapports. Au sujet de la transmission XDrive, il s’agit de sa plus récente évolution, partageant des éléments avec les Séries 5 et 7 et réalisée avec autant d’aluminium que possible, pour d’évidents objectifs de chasse aux kilos et d’efficacité. L’ensemble revendique une répartition des masses 50/50, soit l’idéal pour une automobile aux prétentions sportives. Sur le plan technique, BMW prend soin d’y ajouter plus de caractéristiques de sécurité avancée, incluant l’ensemble des technologies d’assistance à la conduite et les mesures de pré collision aujourd’hui offertes dans plusieurs produits de la marque.
Plus d’espace
L’intérieur est plus spacieux, surtout au niveau des places arrière. Le nouveau X4 est livré avec des sièges sport redessinés, un nouvel éclairage ambiant, de grands plateaux de stockage et des poches de porte. Un énorme toit ouvrant panoramique à deux sections permet d’avoir beaucoup de lumière dans l’habitacle. Par rapport à son devancier, le X4 2018 gagne 81 mm en longueur, 37 en largeur, mais aussi 54 mm sur l’empattement. Le toit est aussi rehaussé de 3 mm, ce qui peut paraître insignifiant, mais la courbure du pavillon, beaucoup moins marquée, change tout et accentue la sensation d’espace à l’arrière (répartition de 40/20/40 pour se rabattre). C’est d’ailleurs aux places de derrière que BMW devait marquer le coup, l’ancien X4 étant jugé un peu trop exigu par les grands par rapport au X3. En outre, tout le monde trouvait les assises un peu basses et l’espace aux genoux un peu juste. Comme le X3, le X4 dispose d’un pare-brise à isolation phonique et il est possible, en option, de jouir de vitres latérales de même composition.
Côté conduite, le nouveau X4 offre un tempérament routier très sportif. Il se révèle agile, précis et très agréable à conduire à l’image des berlines sportives de la marque à l’hélice. Pour entamer sa carrière, le X4 possède une majorité de moteurs 2 litres. En essence, les 20i et 30i délivrent respectivement 184 et 252 ch ; en Diesel, le 20d et le 25d offrent 190 et 231 ch, mais heureusement toujours avec des «variantes fiscales» de 163 et 211 ch. Les 3 litres ne sont pas en reste : 30d de 265 ch, «nouveau» M40d de 326 ch et, en fin d’année, la version M40i de 360 ch (essence). Tous ces moulins répondent à la norme Euro 6d et les versions à essence sont équipées d’un filtre à particules. Du côté des Diesel, outre un filtre à particules également, un dispositif à AdBlue limite la pollution.
En somme, en 4 années de carrière seulement, le premier X4 n’a pas eu le temps de prendre un coup de vieux. Son remplaçant s’annonce pourtant déjà plus efficace sur la route et un peu plus pratique et habitable, ce qui le rapproche d’ailleurs de son (un peu plus) grand frère, le X6, et l’aidera à fédérer davantage.
