Faisant partie des plus célèbres des cascadeurs français, Rémy Julienne s’en est allé à l’âge de 90 ans, des suites de la Covid-19. Son nom figure au générique de quelque 1 400 films, longs métrages, clips et autres publicités.
Né en 1930 dans le Loiret dans le centre de la France, Rémy Julienne a débuté sa carrière en tant que chauffeur routier pour l’entreprise de son père. Il pratiquait également la moto en compétition, et avec succès. En 1957, il décroche le titre de champion de France de moto-cross et sera même sélectionné à plusieurs reprises en équipe de France.
Sa carrière cinématographique a commencé en 1964 quand un autre cascadeur, Gil Delamare, lui propose de participer au tournage de Fantômas. Une première expérience qui en appellera bien d’autres, Julienne s’illustrant dans quelques-uns des films les plus populaires du septième art français au rang desquels «La Grande Vadrouille, Le grand restaurant, Le Cerveau (tous de Gérard Oury), L’Aventure, c’est l’Aventure (de Claude Lelouch), Les Aventures de Rabbi Jacob, Le casse (d’Henri Verneuil), sans oublier la célèbre série des Gendarmes de Saint-Tropez.
Il collabore également à plusieurs reprises avec le cinéaste Georges Lautner (Flic ou Voyou, Le Professionnel, Le Pacha, Mort d’un pourri…) et double les plus grands acteurs français de l’époque, dont Jean Gabin, Jean-Paul Belmondo ou encore Alain Delon. Sa filmographie compte six James Bond.
Lire aussi | Commerce et industrie : Renault Maroc maintient son leadership
«Ce qui m’intéresse, c’est amuser, mais faut être crédible dans des conneries qui deviennent quelque chose d’utile», disait Rémy Julienne. Parmi ses prouesses, un camion-citerne roulant en équilibre sur ses roues gauches dans «Permis de Tuer», un James Bond avec Timothy Dalton, ou une berline qui, d’un tremplin, s’envole dans les airs avant de retomber sur le toit d’un bus, dans «Dangereusement vôtre», un autre James Bond. La liste est encore longue.
Crédibilité, précision, rigueur, ces mots revenaient constamment chez Julienne, dont la vie devant la caméra, ou celle de ses équipiers, était réglée au millimètre, à la seconde près. Infatigable, malgré plusieurs infarctus et cancers, il avait passé le flambeau à ses fils et petits-fils, mais continuait, à plus de 80 ans, de travailler pour des parcs à thème.