Essai Mercedes Classe E 2023. Une nouvelle référence dans son segment

by David Jérémie

Confort de très bonne facture, sophistication poussée et performances avérées, tels sont quelques-uns des points forts qui caractérisent la nouvelle Mercedes Classe E. C’est en Autriche, non loin de Vienne, que nous avons pu essayer ce modèle qui fera prochainement son entrée dans le Royaume via l’importateur de la marque, à savoir Auto Nejma. 

Au rayon des berlines de classe moyenne supérieure, Mercedes peut se targuer d’un historique de haut vol. Il n’y a qu’à voir les chiffres pour s’en convaincre : ce sont 16 millions de véhicules flanqués de l’étoile qui ont été produits depuis 1946 à nos jours…série en cours ! Ce qui fait de la Classe E, et de ses prédécesseurs directs, la famille de modèles la plus vendue de la marque. Pour la petite histoire, c’est à partir de 1993 que le patronyme Classe E a fait son apparition dans la galaxie de Mercedes. Déclinée en plusieurs variantes de carrosserie (notamment en berline, break, coupé et cabriolet), la famille Classe E a toujours été réputée pour offrir aux aficionados du genre un mélange exemplaire de confort, de sophistication et de performances routières.

   

Prenez la grande routière Classe E, un modèle qui, en cinq générations, a largement acquis ses lettres de noblesse dans sa catégorie et qui suscite toujours l’intérêt de clients particuliers, mais aussi celui des professionnels. Toujours est-il que ce modèle, tout comme ses principaux rivaux (Allemands pour la plupart), doit composer avec le toujours très en vogue segment des SUV qui lui chipe de substantielles parts de marché. À quoi faut-il s’attendre avec cette 6ème génération de Classe E ? Il suffit de se pencher sur sa technologie embarquée.

Difficile de dresser dans cet article la liste précise des équipements de confort et de sécurité tant elle est à rallonge, mais sachez que, pêle-mêle, ce nouveau modèle offre, selon les options, une clé de verrouillage et de démarrage connectée via iPhone ou Apple Watch, une caméra sur le haut de la planche de bord permettant, entre autres, de reconnaître et d’identifier le conducteur, d’effectuer des selfies et des vidéos, et même de disposer d’une «dashcam» derrière le rétroviseur intérieur. Ajoutez-y une plateforme de divertissement très complète, intégrant notamment plusieurs applications accessibles à l’arrêt dont TikTok, le jeu «Angry Birds», «Webex», «Zoom», ainsi que le navigateur «Vivaldi». Qui dit mieux ?

Évidemment, les assistants à la conduite ne manquent pas, comme celui  permettant à l’engin de se garer et de sortir du stationnement de manière entièrement automatisée. Cette Classe E peut aussi prendre certaines décisions à la place du conducteur, en gérant par exemple les dépassements de façon autonome, grâce au «changement de voie automatique» adossé au régulateur de vitesse adaptatif. Encore faut-il garder les mains sur le volant pour mener à  bien, et en toute sécurité, son dépassement.

Tout en conservant une apparence classique, cette grande berline est visuellement plus moderne que sa devancière. En atteste sa  face avant, en phase avec l’actuelle charte stylistique de la marque, qui étrenne une calandre bien dessinée et d’inédits projecteurs avant joliment crayonnés. Point important dans la conception de ce modèle, sa ligne profilée avec un coefficient de traînée (Cx) de 0,23, une valeur exemplaire dans ce segment de véhicule ; de quoi influer sur la réduction de la consommation de carburant. Par ailleurs, la nouvelle Classe E cède à la mode des poignées de porte escamotables ; de même que les feux arrière héritent d’une signature lumineuse en forme d’étoile. Pas mal en termes d’originalité ! 

Côté proportions, comptez 4,95 m de long, tout juste 1 cm de plus que sa devancière, 1,88 m de large (+2 cm) et un empattement qui s’est allongé de 2 cm (2,96 m). Rien de bien extraordinaire, mais sachant que l’ancien modèle était déjà réputé pour sa bonne habitabilité, on ne peut que se dire que l’espace de vie sera de bon niveau, ce qui est effectivement le cas, aussi bien à l’avant, qu’à l’arrière. Les derniers raffinements technologiques ne manquent pas comme l’écran dit «superscreen» qui s’étend à peu de chose près de la portière avant gauche à sa voisine de droite.

Concrètement, il intègre derrière le volant un écran numérique spécifique lié à l’instrumentation pour la conduite. S’ajoute au centre l’écran multimédia qui reçoit la dernière génération du système «MBUX» de Mercedes, ainsi qu’un écran dédié et connecté (en option) pour le passager. De quoi lui permettre de surfer sur internet ou même regarder un film avec un casque audio spécifique, sans que cela ne perturbe le conducteur. Bref, s’agissant des gadgets, la nouvelle Classe en a encore plein dans la besace. Quid du volume du coffre ? Il cube 540 dm3, du moins pour les versions thermiques, car pour les hybrides rechargeables du fait de l’implantation des batteries, ce même coffre perd 170 dm3, affichant du coup que 370 dm3.

Sous le capot, on recense dans le catalogue la E 200 essence de 204 chevaux et la E 220d diesel de 197 chevaux (disponible aussi en transmission intégrale 4MATIC). Deux motorisations qui sont dotées d’une micro-hybridation de 48V, avec un boost électrique de 23 chevaux, contre 20 chevaux sur l’ancien modèle. S’ajoutent des blocs essences et hybrides rechargeables au rang desquels celui de la E 300e (disponible aussi en version 4Matic) délivrant une puissance cumulée de 313 chevaux et celui de la E 400 e 4Matic qui affiche une puissance cumulée de 381 chevaux.

Pour cet essai à Vienne et dans les alentours, nous avons pris en main une E 220d qui devrait constituer dans le Royaume une bonne part des ventes. Disposant de 440 Nm de couple, le 2,0 litres remplit parfaitement son office, bien épaulé par une boîte de vitesses automatique à 9 rapports, à la fois très douce et très réactive. En ville, la Classe E s’extrait facilement du flot de la circulation, malgré ses 4,95 m de long, grâce à son rayon de braquage ultra court. Quasiment inaudible au ralenti, son turbodiesel se montre tout aussi discret dès que l’on augmente la cadence. Les accélérations et les reprises sont vraiment efficaces, avec en prime un confort de roulement d’excellente facture.

Et pour cause ; outre la suspension pneumatique (en option) qui absorbe allègrement les irrégularités de la chaussée, notre modèle d’essai disposait aussi (en option) des roues arrière directrices et de la démultiplication plus directe de l’essieu avant. De quoi disposer d’une excellente agilité, doublée d’une tenue de route exemplaire dans les parties sinueuses ou l’engin se montre facile d’utilisation et surtout très sécurisant. Un vrai régal ! Bon point également pour la consommation de carburant  puisque notre essai s’est soldé avec une moyenne de l’ordre de 6,5 l/100 km.  Autant dire que cette version devrait rester le meilleur choix pour les gros rouleurs d’autant que son réservoir de 66 litres lui permet avec un seul plein d’afficher tout de même une autonomie de 800 km !  

Peut-on encore repousser les limites du confort, de la sophistication et de la performance ? Manifestement, oui. En tout cas, c’est ce qu’est parvenu à faire avec brio le staff d’ingénierie qui a planché sur cette nouvelle Mercedes Classe E. Il ne reste plus qu’à attendre l’arrivée de ce modèle dans le Royaume (et sa grille tarifaire) qui, compte tenu de ses nouveaux atouts, ne devrait pas laisser insensibles les amateurs de routières prémiums estampillés du blason étoilé.

   

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