Triste nouvelle que celle qui a émaillé récemment le paddock de la Formule 1 lors du dernier Grand Prix d’Azerbaïdjan. Le Franco-saoudien Mansour Ojjeh, actionnaire historique de McLaren, est décédé. Via sa société TAG, il a participé activement aux succès mondiaux de l’écurie britannique, notamment dans les années 80-90 avec Niki Lauda, Alain Prost et Ayrton Senna. D’autres succès mondiaux furent remportés à la fin des années 1990 (avec Mika Häkkinen) et à la fin des années 2000 (avec Lewis Hamilton).
Figure incontournable du paddock des années 80, Ojjeh avait pris part avec TAG (Techniques d’Avant Garde) aux succès de McLaren. Société spécialisée dans l’aviation et les sports mécaniques, TAG était arrivée en F1 en devenant sponsor de Williams en 1979 avant de rentrer dans le capital de McLaren en 1984. Jusqu’en 1987, les moteurs turbo Porsche utilisés par McLaren en Grands Prix, dont ceux sacrés champions du monde en 1984, 1985, et 1986 avec Niki Lauda puis Alain Prost, étaient d’ailleurs badgés TAG.
Ami intime de l’ancien grand patron de McLaren Ron Dennis, Ojjeh a grandement contribué à faire de Woking l’une des écuries les plus importantes de la grille. En 2013, il avait subi une double transplantation pulmonaire avant de faire un retour discret dans le paddock où il restait un acteur majeur dans l’organigramme de McLaren. L’équipe a annoncé la nouvelle du décès de celui qui était encore à ce jour détenteur de 25% du capital de l’entreprise. «M. Ojjeh est décédé paisiblement ce matin à Genève, à l’âge de 68 ans, entouré de sa famille», a fait savoir l’écurie.
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Zak Brown, PDG de McLaren Racing a également fait part de sa tristesse : «le décès de Mansour Ojjeh a bouleversé tout le monde chez McLaren Racing. Mansour est gravé dans le cœur et l’âme de cette équipe depuis près de 40 ans et a joué un rôle intrinsèque dans son succès. Il avait l’esprit de la course en lui. Ultra compétitif, déterminé, passionné et surtout, ce qui est peut-être sa principale caractéristique : fair-play. Quelle que soit l’intensité de la bataille, Mansour faisait toujours passer le sport en premier».