C’est clairement un nouveau chapitre qu’a ouvert le Purosangue dans l’histoire de Ferrari. Premier modèle à quatre portes disposant donc de quatre vraies places, c’est aussi le premier SUV de la marque au cheval cabré. Un choc culturel pour les puristes de la marque, mais aussi pour le constructeur qui, finalement, investit de plain-pied le segment le plus tendance, et l’un des plus rentables, du moment.
Un modèle «pas comme les autres», c’est le slogan qui a accompagné le lancement international récent de l’engin dont la dénomination Purosangue (pur-sang en italien) fait écho à la famille des équidés, à l’instar du blason de la marque. Cinq bonnes années ont été nécessaires au staff de Maranello pour travailler sa copie.
Dans le fond, le Purosangue tente de brouiller les pistes, histoire peut-être de ne pas trop heurter la sensibilité de certains aficionados de la marque, l’une des dernières à avoir fait de la résistance pour ne pas succomber à la tentation. Parle-t-on ici d’un SUV ou d’une berline haute sur pattes ? Il faut dire qu’actuellement, le terme SUV (Sport Utility Vehicle) est désormais un «fourre-tout» utilisé par les marques pour promouvoir leurs véhicules de tout segment, entretenant du coup une certaine confusion qui finalement ne déplait aux clients que nous sommes. Au bout du compte, l’engin sera perçu comme un SUV ultra sportif.
Dans les rangs des détracteurs du premier SUV de Maranello, Luca di Montezemolo a vivement critiqué le choix de la marque italienne de faire ses débuts dans ce segment.L’ancien patron de la firme au cheval cabré a déclaré récemment : «je n’aime pas le nom, c’est terrible […] Je crois que Ferrari a fabriqué un SUV uniquement pour des raisons commerciales, et c’est vrai, c’est une entreprise publique après tout. Je ne veux pas dire des choses que je ne sais pas, mais d’après ce que j’ai vu, Ferrari se rapproche de plus en plus de Lamborghini : des voitures puissantes et chères avec des marges très élevées».
Visuellement, le Purosangue s’inspire quelque peu du design de la Ferrari Roma. Autant dire que sa silhouette est réussie. Il affiche 4,97 m de long et de 1,59 m de haut, assorti d’un empattement flirtant tout de même avec les 3,02 m. De quoi accueillir assez confortablement quatre passagers. L’effet-surprise n’est autre que les portes arrière à ouverture inversée. Elles donnent accès à deux sièges, tandis que le coffre cube tout de même 473 litres.
Sous le capot, on retrouve un V12 d’une cylindrée de 6,5 litres développant 725 chevaux et 716 Nm de couple. En somme, une cavalerie digne d’une Ferrari en somme ! Cette dernière est transmise aux roues arrière par l’intermédiaire d’une boîte de vitesses à double embrayage et à huit rapports, De quoi expédier le 0 à 100 km/h en 3,3 secondes, assortis d’une vitesse de pointe de 310 km/h. Côté tarif, le Ferrari Purosangue se négociera à partir de 390 000 euros.
