La sélection marocaine a entamé sa préparation à Rabat avant de s’envoler vers la Suisse (Genève) le 29 Mai dernier.
Lors de la courte concentration des « Lions de l’Atlas » à Rabat, on a pu tâter le pouls d’une sélection qui a déjà remporté deux victoires sur la « malédiction » écrasant depuis 22 ans le football marocain. La première est le retour en phase finale d’une Coupe du Monde.
La seconde qui est évidente et pourtant beaucoup moins soulignée que la première, est cette solidarité retrouvée dans un groupe où par le passé chacun tirait à hue et à dia.
Or en football, personne ne réussit rien tout seul. C’est tout le monde ou personne. Dans une préparation qui va s’étendre sur quinze jours avant le coup d’envoi face à l’Iran, il est important, voire vital que tous soient impliqués. Alors ce groupe est un bloc uni, soudé et solidaire. Ce ne sont pas 23 joueurs avec des titulaires et des remplaçants, mais un commando prêt à tout renverser car l’union fait la force une union née de l’esprit que Lekjaa, avec Renard ont réussi à créer en son sein.
Qu’on se le dise : du président au dernier maillon de la chaine, en passant par Renard, ses adjoints et tous les 23 joueurs, les partants pour Moscou 2018 sont d’abord des copains qui s’apprécient, se respectent et sont heureux de vivre ensemble.
A un point tel que sans oser trop le dire, ils préfèreraient que les médias et le public ne distinguent pas l’un d’eux au détriment d’un autre. Il n’y a pas que Ziyech et Benatia ou Boussoufa et Lamrabet, ainsi que Kaabi et Banoun, mais un bloc uni comme les doigts de la main, des mains qui s’apprêtent à agripper la merveilleuse aventure qui les attend, et peut être même, va leur sourire pour réaliser un rêve au-delà de l’imaginable jusque là : faire mieux que tous ceux qui ont représenté le Maroc à un Mondial.
Ambition démesurée, non logique, comme le dit Lekjaa : « On a attendu trop longtemps pour nous contenter juste, après 20 ans, de seulement participer ».
Les joueurs lui ont répondu en chœur : «Message reçu cinq sur cinq».
Nous en accepterons, avec plaisir, l’augure.
Quels sont les points forts des Lions ?
D’abord dans cette sélection, il faut souligner la bonne ambiance au sein du groupe, tous les joueurs sont copains entre eux et adorent Renard, leur coach qui le leur rend bien. Cela n’a pas échappé aux observateurs mondiaux qui font du Onze national marocain l’équipe africaine et arabe la plus solide. C’est flatteur car il y a en cette édition 2018, les Tunisiens, les Nigériens, les Egyptiens sans oublier le Sénégal, très fort même si moins médiatisé. L’hebdo «Jeune Afrique» n’hésite pas à écrire: «Le Maroc va faire la joie des bookmakers londoniens lesquels voient avec les Lions de l’Atlas le client idéal pour échafauder les côtes les plus osées » et Jeune Afrique continue : « Si le Maroc débute bien face à l’Iran, il aura toutes ses chances…». Hervé Renard, les joueurs et les dirigeants n’en pensent pas moins. Et sur un point on est tous d’accord : il ne faudra pas se louper lors du premier match, après tout deviendra plus facile …